Appel en ligne

Formation à l'étude archéothanatologique de dépôts secondaires à crémation concernant des enfants morts en bas âge

(tophet de Salammbô à Carthage)

Introduction à la candidature

Responsables pédagogiques : Imed Ben Jerbania, Chercheur à l’INP et Henri Duday, DR émérite
au CNRS (UMR 5199 du CNRS et Ecole française de Rome)


Lieu : Kerkouane (Tunisie), Maison de fouilles de l’Institut National du Patrimoine de Tunisie
Dates : 31 octobre au 12 novembre 2022


Objectifs : former des étudiants-chercheurs
- à l’approche archéo-anthropologique des dépôts secondaires à crémation dans le contexte très
particulier des tophets phénico-puniques où la plupart des défunts sont des enfants en bas âge,
- à l’anatomie ostéologique d’individus immatures, humains et animaux,
- et aux méthodes de l’ostéologie quantitative appliquée à l’étude des crémations.

Contexte général de l’opération archéologique
Une intervention archéologique a été réalisée à partir de 2014 dans le sanctuaire de Ba’l Hamon
à Carthage, sous la direction d’Imed Ben Jerbania, chercheur à l’INP ; les observations de terrain
garantissent une approche chronologique et topographique fine des dépôts mis au jour (548 urnes
pour la plupart intactes s’échelonnant entre le VIIe et le milieu du IIe siècle av. J.-C.). Ce site
emblématique, plus généralement connu sous le nom de tophet de Salammbô, est depuis plus
d’un siècle l’objet de controverses passionnées sur la signification qu’il convient d’accorder à la
découverte de très nombreuses urnes en céramique contenant les restes brûlés de jeunes enfants :
sacrifices massifs à la divinité (cf. notamment le roman de Flaubert) ou traitement funéraire
spécifique réservé à une catégorie bien particulière de défunts dont les corps auraient été confiés
aux prêtres du sanctuaire ?


Equipe pédagogique – encadrants :
Archéologie : Imed Ben Jerbania avec le concours de Bruno D’Andrea et de Kaouther Jendoubi.;
Archéo-anthropologie : Henri Duday, Solenn de Larminat (Centre Camille Jullian, Aix-en-
Provence), Nesrine Maddahi (Université de Tunis), Victoria Peña (CEFYP, Madrid) et Emilie
Portat (Direction de l’Archéologie, Chartres Métropole, UMR 7041 ArScAn) ;
Archéozoologie :Tarek Oueslati (UMR Hama, Lille).

Déroulement du stage
La première étape consistera en la fouille en laboratoire du contenu d’urnes sélectionnées en
fonction de critères chronologiques et topographiques. Des études antérieures ont montré que les
urnes peuvent contenir les restes osseux brûlés d’un enfant, mais aussi de deux, parfois trois ou
même quatre (dans ces derniers cas, certains sujets ne sont que très partiellement représentés). Les
restes d’animaux brûlés sont également fréquents, seuls ou accompagnant les restes humains. Les
tâches effectuées seront les suivantes : démontage des dépôts par passes consécutives d’environ
un cm d’épaisseur, détermination de l’origine anatomique des restes osseux humains et animaux,
quantification par région anatomique, caractérisation du mode de crémation (homogène vs
hétérogène, poussée ou incomplète…), dénombrement des sujets, recherche des liaisons
ostéologiques entre différentes urnes appartenant à un même ensemble topographique.
Niveau de formation requis : master en archéologie, archéo-anthropologie ou anthropologie ; une
formation préalable à l'ostéologie humaine est souhaitée.
Nombre de stagiaires : dix parmi lesquels quatre places au moins seront réservées à des candidats
tunisiens.

Hébergement des stagiaires : maison de fouilles de l’INP à Kerkouane.

Coût de l’inscription : il n'est pas prévu de coût pédagogique ; une participation de 150 € est
demandée aux stagiaires non tunisiens pour couvrir les frais de nourriture sur les deux semaines.
Le voyage est à la charge des participants.

Modalités d’inscription: les inscriptions se font sur candidature (bulletin d’inscription ci-joint).
Les stagiaires salariés (enseignants-chercheurs et chercheurs, Inrap, opérateurs agréés en
archéologie préventive, collectivités territoriales ou autres...) peuvent demander auprès de leur
employeur une prise en charge des frais de transport et de séjour au titre de la formation continue.
Les étudiants qui doivent présenter un mémoire universitaire dans le domaine funéraire peuvent
demander un financement auprès de leur laboratoire. Cette recommandation est destinée plus
particulièrement aux doctorants qui s’adresseront alors à leur école doctorale.

Date limite de candidature : 17 juillet 2022